Les 3 Vallées sont un lieu de prédilection pour les skieurs.ses expert.es. Ici, nous vous offrons une multitude d’endroits qui vous mettront au défi : vallons plein nord, pentes à 40°, champs de poudreuse et couloirs. Notre domaine vous réserve une dose de “ski à sensations”, rien que pour vous, les mordu.e.s de la spatule.

Inutile de pouvoir aligner Worley ou Pinturault au chrono pour suivre ces itinéraires. Il n’est pas nécessaire d’être skieur.se pro. En revanche, il vous faudra quand même un bon niveau de base.

Avant de vous engager sur les itinéraires listés ici, assurez-vous que vous-même et les gens avec qui vous évoluez : 

  • Ont un bon niveau de ski : savoir skier “partout”, en toutes conditions et avec fluidité. Si vous êtes peu à l’aise sur une piste noire pleine de bosses, ces itinéraires peuvent vous mettre en danger.

  • Ont une bonne condition physique.

  • Sont en possession de tous leurs moyens : ne sont pas fatigués, peu lucides ou pire, sous l’emprise de l’alcool / de stupéfiants.

  • Si vous évoluez en hors-piste : Vous devez être équipé d’un détecteur de victimes d’avalanche, d’une pelle et d’une sonde. Vous devez également être opérationnel.le en termes de recherche de victime d’avalanche (donc avoir suivi une formation).

Faites attention à vous.

Au moindre doute, ne prenez pas de risques. Prenez plutôt rendez-vous à l’école de ski la plus proche de vous : Vous trouverez des moniteurs.trices compétent.e.s, qui vous emmèneront vers plus d’autonomie.

On vous fait un petit tour du propriétaire ?


🏴 La Grande Rosière

C’est un espace sauvage situé aux confins de la station, bien loin de l’agitation et des embouteillages de nos vallées citadines. Sur le télésiège, vous constaterez que derrière vous se dévoile une belle vue sur la Vallée de Méribel et plus précisément, sur le village de Mottaret.

Allez-y, débarquez calmement et faites face au paysage. Vous êtes désormais face à cette longue descente rectiligne. Cet endroit est prisé des mordus de poudreuse : La piste n’est pas damée ! Effectivement, une fois en condition (comprenez “rempli de neige fraîche”), cette piste se transforme en champ de poudreuse.


Lancez-vous, prenez de la vitesse et commencez à tailler la courbe : Cette piste est faite pour les grands virages. Si la neige fraîche est au rendez-vous, vous pourrez envoyer des gerbes de neige. Et peut-être même prendre la fameuse photo “virage carte postale”, qui fera envie à vos ami.e.s !


Si la majeure partie des courbes de cette piste sont douces et peuvent être pratiquées à haute vitesse, vous trouverez quand même certaines courbes, plus raides que d’autres. L’une d’entre elles, située après une pente prononcée, devrait vous permettre de tester vos capacités en virage “coupé”.


Rendez-vous à la
Grande Rosière par le Pas du Lac, Saulire ou Vizelle.

🏴 La Face

Cela parle de soi-même non ? Cette piste mythique fut le théâtre des épreuves de ski descente lors des JO d’Albertville de 1992. Des dizaines de skieuses (il s’agissait de l’épreuve féminine) se sont disputé le chrono sur cette piste raide et engageante.

Cette piste d’anthologie vous fera plonger en direction de la
Vallée de Méribel, bien en vue, en contrebas.

Empruntez le
télésiège Olympic, il vous emmènera en haut du Roc de Fer. Vous êtes sur la crête entre Saint Martin de Belleville et Méribel, aux limites du domaine. Généralement, la perspective de cette pente fait un petit frisson dans le dos.

Il ne reste plus qu’à vous élancer : Devant vous ce grand vallon en neige non damée. Comme en départ de ski descente, vous poussez sur vos bâtons et vous voilà parti.e ! Dès les premiers virages, vous sentez l’adrénaline. Mais vos cuisses vous rappellent à l’ordre, la difficulté technique et la vitesse vous obligeront à puiser dans vos ressources techniques et physiques pour maintenir une descente à ce rythme.


On vous conseille de venir
dès le matin, quand le soleil vient adoucir légèrement la neige

🏴 Le couloir Tournier

Il en a fait chavirer plus d’un.e. Célèbre par son pourcentage moyen délirant de 38%, le “Tournier” tend à faire “trembler les guiboles”. Avant de rentrer dans le dur, vous verrez une magnifique vue sur la vallée.

Profitez de la montée en cabine pour vérifier l’état du couloir. En effet, ce genre de couloir peut changer du tout au tout en fonction de l’état de la neige. On peut passer d’un champ de poudreuse à un champ de bosses dures et glacées.


Lancez-vous ! Vous longerez tout d’abord une crête sommitale avec une vue très dégagée. Puis vous plongez à gauche dans ce grand couloir ombragé. Aux premiers virages, vous entendez le bruit de vos spatules fendre la neige, formant une courbe parfaite. Vous enchaînez les virages sautés en slalomant entre les monticules de neige, à la recherche de la meilleure ligne.


Pour vous arrêter, préférez la moitié basse du couloir qui est plus dégagée et moins raide. Effectivement, vous arriverez vite à la fin de partie raide et étroite. Les falaises se cachent et le vallon s’ouvre sur une plus grande vallée, ensoleillée. Relâchez vos jambes.


Rendez-vous au
couloir Tournier par la télécabine Saulire.

🏴 La Vertical Experience, Ibex

Commencez au début par une descente douce face à la vallée, puis plongez dans un vallon plus raide, entrecoupé de cassures. Ambiance haute montagne garantie : vous verrez à votre droite une falaise et à votre gauche les rochers. Quelques virages plus bas, le vallon s’ouvre et laisse place à un grand champ (de poudreuse ?) et à une pente plus douce.

Si vos cuisses sont encore là, vous apprécierez de lâcher les chevaux sur cette fin de descente, pour impressionner la galerie.


Le couloir de l’Ibex (anciennement bouquetin) révèle ton son potentiel par jour de neige fraîche.


Rendez-vous au
sommet du télésiège de Bouquetin / Roc des 3 Marches.

🏴 Chanrossa

Située aux confins du domaine skiable de Courchevel, cette piste se situe loin de tout. Vous êtes au pied de l’Aiguille du Fruit, le mastodonte local, qui toise tout le monde de haut (3051 mètres d’altitude).

Vous commencez par un grand départ en “virgule” vers la droite, avec un degré de pente modéré, qui vous plongera dans l’obscurité. Après, ça s’enchaîne : la pente démarre et vous jette sur une cassure, qui une fois passée, vous amènera sur une grande pente, face au versant sauvage de la station (l’Aiguille du Fruit sur votre gauche). Prenez de la vitesse, choisissez votre ligne et faites chauffer vos cuisses.


En fin de ligne droite, un grand virage à droite viendra tester vos capacités à tourner vite et fort. Ensuite, c’est un schuss vallonné et tranquille, qui vous ramènera aux remontées Chanrossa et Marmottes


Pour y accéder, rendez-vous à la
remontée Chanrossa. Soit en passant par les remontées Aiguille du Fruit, soit par Pyramides puis Roc Merlet.

🏴 Suisses

La technicité dans sa définition courchevelloise. “Suisses” est une piste noire, offrant une bonne raideur continue, souvent à l’ombre. De ce fait, la neige reste bonne à cet endroit.

Si vous êtes assez chanceux.se pour avoir un jour de poudreuse, vous y découvrirez de grands bords de piste immaculés, qui vous permettront de sauter, d’un coussin de neige à un autre.


Si la neige fraîche, n’est pas au rendez-vous, pas de panique. “Suisses” est un régal en termes de technicité. Parcourue à bonne vitesse, cette piste vous poussera dans vos retranchements : A quelle vitesse êtes-vous capable de prendre ce virage ? Avez-vous encore assez d’énergie dans vos cuisses pour plier vos skis ?


Rendez-vous à
la remontée “Suisses”, elle-même accessible par Vizelle ou Marmottes. En débarquant, vous verrez la statue de l’ours blanc : c’est un premier avertissement quant au niveau de cette piste. Une grande virgule à gauche, et c’est parti ! La première pente s’ouvre, sur un grand vallon, dont tout le côté gauche est un hors-piste (non sécurisé).

Ensuite, un grand virage à gauche, avec un replat pour vous reposer les jambes. Avant le bouquet final : Une grande pente ouverte et large, sur laquelle vous avez des chances de battre un record de vitesse.


Une fois en bas de ce premier mur, un deuxième suit, qui vous ramènera doucement vers le milieu de la station, où vous pourrez remonter, ou changer de secteur à votre choix.


Accédez à “Suisses” par Vizelle ou Marmottes.

🏴 L’Éclipse

Vous avez l’âme d’un “racer.euse” ? Bien, l’Éclipse devrait vous défriser les spatules. Cette piste a accueillie cette année les épreuves “vitesse” des championnats du monde. Et pour cause, avec ses 3,3 km pour 970 mètres de dénivelé, sa déclivité moyenne de 30%, le tout agrémenté de gros virages et de grosses cassures, cela reste un incontournable.

À noter que cette piste est conçue pour les
skieurs de vitesse professionnels, qui la parcourent à une vitesse incroyablement élevée (plus de 100km/h). Les courbes sont donc plutôt grandes et ouvertes, sans danger pour un.e skieur.se moyen.ne.

Le départ se fait dans une ligne droite pentue et ouverte, avant de basculer sur un virage gauche, puis droite. Cette grande chicane devrait se passer assez bien : vos jambes sont fraîches et vous n’avez pas encore accumulé toute votre vitesse.


S’en suivra une grande pente très rapide et sinueuse : vous devrez enchaîner pas moins de 7 virages raides, entrecoupés de cassures, ce qui devrait entamer sérieusement vos capacités musculaires. Cette partie, passée à pleine vitesse par les skieurs.ses profesionnels.les, est généralement spectaculaire, de par leur engagement énorme.


Si vous êtes toujours des nôtres, vous avez fait le plus dur : Il ne vous reste “plus” qu’une grande ligne finale. À cette étape, les coureurs.ses. sont concentré.e.s sur la gestion de l’effort (et de la douleur disons-le), afin de passer la ligne d’arrivée le plus vite possible.


Pour faire comme les champions, rendez-vous à la
piste l’Éclipse par le télésiège Plantrey ou Bouc Blanc ou encore la télécabine de Chenus.

🏴 Jean-Blanc

Jean-Blanc est l’un des pères fondateurs de la station de Courchevel. Quoi de plus normal que de nommer une piste d’après lui ?
C’est chose faite, avec la “Jean-Blanc”, qui a eu un instant de gloire internationale, puisqu’elle a été choisie pour accueillir la
Coupe du monde de ski alpin en 1966.

Encore une anecdote ? C’est la première fois que la vitesse moyenne des 100 km/h a été franchie sur une épreuve. Vous voilà dans le bain !


Cette piste noire commence par un vallon étroit qui serpente dans la forêt. Elle comporte son lot de difficultés : sa raideur, sa tendance à peu prendre le soleil et sa pente en font une piste physiquement exigeante.


En fonction de l’état de la neige, vous pourrez rencontrer des bosses sur la piste.


Pour rencontrer Jean-Blanc, rendez-vous à
la piste l’Éclipse par le télésiège Plantrey ou Bouc Blanc ou encore la télécabine de Chenus.

🏴 Masse

L’arrivée de la télécabine de la Masse vous mettra directement dans le bain, c’est certain. Une fois là-haut, vous ne verrez que l’horizon (et la station des Ménuires en contrebas). La montagne, elle, plonge hors de votre vue.

C’est un mur. Par temps de poudreuse vous retrouverez un champ de neige fraîche, raide et dégagé qui vous tendra les bras. En cas de neige dure, c’est un vallon rapide et technique, qui vous offrira une préparation physique 4 étoiles.


Effectivement, avec
300 mètres de dénivelé sur 800 mètres de piste, vous aurez de quoi “tendre” le noyau de vos skis.

Une fois la partie la plus raide derrière vous, vous rejoindrez la piste rouge “Fred Covili” un fameux skieur originaire de la vallée de Moûtiers, en contrebas.


Pour vous y rendre, prenez les
deux télécabines de la Masse (Masse 1 puis 2).

🏴 Lac Noir

Loin de la cohue, le télésiège “Lac Noir” vous emmène dans un secteur sauvage et préservé. L’accès à cette piste se mérite, elle est desservie par une piste bleue, sur laquelle vous devrez gagner et conserver au maximum votre vitesse. En arrivant dès le matin, vous verrez un spectacle somptueux sur cette bleue : Debout sur une crête, vous verrez d’un côté, le village des Ménuires, inondé de soleil. Et de l’autre, la Vallée des Encombres, encore noyée dans l’obscurité.

Mais arrêtons de rêver, la réalité en est tout autre : au terme de cette crête, vous rejoindrez la piste “Lac Noir”. À ce moment, vous avez devant vous un vallon plongeant directement sur la station des Ménuires. Souvent ombragé au début, ce repère peut-être un vrai “grenier à neige” selon les conditions.


Profitez de sa raideur initiale, pour envoyer de gros virages appuyés et tester vos réflexes. Ensuite, une partie moins raide et plus ensoleillée vous permettra de reprendre des points de vie. Puis une seconde partie viendra mobiliser toutes les forces restantes de vos quadriceps.


Pour y accéder, empruntez
les deux télécabines Masse.

🏴 Cascades

Pour commencer votre tour des pentes raides de “Val Tho”, Cascades est un passage obligatoire. C’est simple, c’est la pente raide la plus proche du centre station !

Partez depuis le centre de la station et dirigez-vous vers la
remontée mécanique “Cascades”. Pourquoi ce nom ? Vous verrez les cascades de glace à proximité, ce qui donne une ambiance haute montagne à votre remontée.

Lors de la montée, vous pourrez apprivoiser cette piste noire
non damée. Comme toutes les pistes noires non damées, “Cascades” peut être au choix : un champ de poudreuse soyeux et pentu OU… un mur de bosses glacées qui vous “mettra les chaussettes en bas”.

Au début, vous trouverez une pente douce, afin de vous mettre en jambes. Celle-ci vous permettra de prendre un peu de vitesse et, si vous le pouvez, d’absorber les bosses à la même vitesse que les champions.


Mais ceci changera vite, les bosses deviennent plus prononcées sur la section finale de la piste, avant de rejoindre l’axe principal descendant sur la station. Ici, il faudra surveiller votre trajectoire, suivre le rythme des bosses… Et serrer les dents.


Une petite anecdote : A Val Thorens, on garde tous un souvenir mémorable de l’année 1986. Cette année-là, Eric Berthon, skieur local, gagnera le tout premier championnat du monde de ski acrobatique de l’histoire du ski (médaillé d’or en bosses).
Pourquoi on vous raconte cela ? Car Eric s’entraînait sur “Cascades”.


Pour parvenir à “Cascades”, 3 possibilités : le
télésiège du même nom, le Funitel de Péclet ou encore le télésiège du Lac Blanc.

🏴 Combe de Caron

C’est sans doute l’endroit à ne pas rater au sommet des 3 Vallées : La Combe de Caron. Vous le savez peut-être, Caron est le point culminant du domaine skiable.

Pour vous y rendre, direction le bas de la station : descendez en direction du secteur
Boismint. Juste avant vous trouverez une première cabine : “Caron”. Empruntez-la jusqu’à atteindre une deuxième cabine, plus massive encore : la “Cime Caron”. Qui porte bien son nom puisqu’elle vous fera atteindre les 3200 mètres d’altitude de la Cime Caron.

En sortant de cette dernière cabine, vous prendrez sans doute une claque : la vue, le vent, le froid… L’un de ces 3 éléments (si ce n’est pas les 3 en même temps) devrait vous rappeler ce qui fait de la Cime Caron un
endroit unique.

Vous évoluerez d’abord sur un long flanc de falaise ombragé, avant d’atteindre un croisement avec la piste rouge “Cime”. Puis, vous plongez. À partir de là, c’est un mur raide, mais damé qui vous attends.


La raideur de la pente vous demandera une bonne condition physique. Si vous faites partie des skieurs.ses ayant un bon niveau technique, vous pourrez peut-être descendre en faisant de beaux virages coupés dans la pente.


Cette piste alterne zones très raides avec des bosses et zones de “relâchement” où il est possible de lâcher les freins et de “
carver” plus facilement. Elle se situe généralement entre ombre et soleil.

Rendez-vous à la
télécabine Orelle-Caron ou au téléphérique de la Cime Caron pour y accéder.

🏴 La Combe de Rosaël

Cela a beau être la seule noire du versant Orelle, elle est incontournable. Vous allez adorer le départ depuis Cime Caron : la vue à 360° incroyable et l’impression d’être sur le toit du monde.

Tout skieur.se technique appréciera également les 500 mètres de dénivelé sur 2km, ça fait une belle pente !


On commence par une piste moyennement pentue, large et avec de grandes courbes. Cette partie se prête à de grands virages à haute vitesse. Puis un tournant sévère à gauche entamera les hostilités : le degré de pente augmente une première fois en débouchant sur une grande ligne droite. Puis la pente s’accentue encore, vers un enchaînement de courbes et compressions.


Le bouquet final sera un gigantesque mur qui vous fera passer le mur du son (si vous osez ne pas freiner).


Vous trouverez sur cette piste ensoleillée une neige plutôt dure le matin puis très sujette au soleil l’après-midi.


Rendez-vous à la
télécabine Orelle-Caron ou au téléphérique de la Cime Caron pour y accéder.

Ce tour d’horizon vous a plu ? Rappelez-vous que les 3 Vallées sont un endroit incontournable du ski extrême et de la compétition. De nombreux champions français y ont débuté leur carrière. Pendant que d’autres sont venus d’ailleurs, pour rafler des médailles dans les 3 Vallées.

Ce qui est certain, c’est que nous peaufinons depuis des années ces itinéraires. Pour les rendre plus joueurs, plus engagés… Mais aussi plus sûrs.