Les pistes engagées

La piste, qui part du sommet de Saulire, descend jusqu’à Méribel centre, soit plus de 1 000 mètres de dénivelé.
Son petit plus : elle permet de skier dans des ambiances très différentes, depuis le sommet un peu aérien jusqu’aux pentes qui, en bas, longent les hameaux pour rejoindre Méribel centre. Très variée, elle présente des mouvements de terrain et demeure assez peu fréquentée, ce qui fait d’elle une piste un peu à l’écart.

Piste noire engagée, notamment au départ. Piste de compétition à l’origine, elle avait été utilisée lors des Jeux olympiques d’Albertville de 1992, et présente entre autres deux murs importants.

Elle permet aussi d’enchaîner si on le souhaite avec deux autres pistes, la Gélinotte qui descend vers Méribel centre, ou le Raffort : deux possibilités donc d’enchaîner un dénivelé de plus de 2 000 mètres ! Si le départ de la piste n’est pas le point culminant de la station, il offre une superbe vue à 360° et une ambiance glaciaire très « montagne ».

En descendant, on retrouve de nouveau une ambiance très différente, avec de très beaux passages dans les forêts de sapins…

Pour rester sur les (futures) pistes mythiques, on peut aussi aller tester l’Eclipse à Courchevel, qui ouvrira cette saison et sera utilisée pour les championnats du monde de ski en 2023.

Les pistes sans fin

Les « grandes » pistes, ce ne sont pas seulement les pistes les plus raides. Ce sont aussi celles qu’on ne finit pas de dévaler...

Parmi elles, la Combe du Vallon, que l’on peut qualifier de « très nature ». Si elle est « seulement » rouge, alors elle est écarlate, et fait tout de même partie des pistes les plus engagées, avec des murs qui nécessitent une très bonne technique…

Elle offre surtout un immense dénivelé puisque en partant du sommet, point culminant de la vallée de Méribel, on peut poursuivre pour enchaîner avec d’autres pistes pour aller jusqu’à Méribel centre. Cerise sur le sommet, de là-haut, on se trouve dans l’axe de la vallée qui semble se dérouler sous nos pieds : du grand spectacle !

Un autre dénivelé très conséquent, réservé aux bons skieurs, démarre depuis le Roc de Tougne, avec la piste Bartavelle. La pente est soutenue et la neige le plus souvent de très bonne qualité grâce à l’exposition nord.

Côté freeride

Pour les plus expérimentés qui seraient en quête de sensations fortes, deux possibilités sortent du lot, avec les itinéraires Vertical Xperience


Le couloir tournier (ex Go-pro couloir) assez vertigineux, plonge en dessous du sommet de Saulire pour aller vers Méribel.


De l’autre côté, le Grand couloir, lui, part vers Courchevel. Sécurisés mais non damés, en fonction des conditions d’enneigement, les deux itinéraires sont un pur bonheur dans la pente. Attention tout de même, on parle de pentes pouvant aller jusqu’à 85 % ! Un peu « les pistes ultimes » dit-on ici…


De manière générale, l’étendue du domaine des 3 Vallées offre une incroyable palette de possibilités et dans chaque station,
des secteurs entiers font le bonheur des freeriders. À Méribel, les secteurs de Mont Vallon, Roc de Fer ou Back to the Wild comptent parmi les plus réputés. Pentes abruptes et rocailleuses alternent avec des espaces moins accidentés, dénués d’arbres ou de rochers.

Et le plaisir du ski n’empêche pas des moments de détente : au sommet du télésiège de Roc de Tougne, face au mont Blanc, la cabane des trappeurs permet de faire une pause (avec ou sans pique-nique) avant de s’élancer dans la pente. 

3 questions à Flo Jauffred

Freerider local, Flo Jauffred pratique le ski & le hors pistes depuis plusieurs années au coeur des 3 Vallées, avec notamment des apparitions au Freeride World Tour Qualifier. Il nous livre quelques conseils pour revenir d'une session à sensations avec l'envie d'y repartir...

◼️ Quelles sont tes pistes préférées à Méribel et dans les 3 Vallées ?

"À Méribel, j’aime bien skier à l’Olympic Express pour faire la Face, c’est une super belle piste qui garde du relief. J’aime bien la Bartavelle aussi, la noire à partir de Roc de Tougne. Et puis la Combe du Vallon, qui est une belle longue piste plutôt bien exposée, souvent assez bosselée, avec la neige froide d’altitude, et enfin la Mouflon qui a une partie assez raide et qui est assez bien damée : les deux dernières sont en neige naturelle, ce qui fait quand même une différence... À Courchevel, il y a la Combe Saulire, qui est très variée en termes de pente et qui a beaucoup de mouvements de terrain."

◼️ Quels sont tes secteurs favoris pour le hors-piste ?

"Il y en a plein ! Ils sont tous assez différents. J’aime bien le Raffort : c’est assez raide et avec près de 1000 mètres de dénivelé en hors-piste, le secteur sort du lot. J’aime aussi beaucoup la haute Vallée, avec Mont Vallon, côte Brune, la vallée du Borgne : c’est assez alpin, on est bien au-dessus des arbres et on peut marcher à partir des remontées… En fait, pour le freeride, si la vallée de Méribel est déjà très étendue, l’échelle des 3 Vallées est vraiment importante, très complémentaire. Pour la Dent de Burgin par exemple, on skie côté Courchevel pour pouvoir passer côté Méribel, et inversement… Et puis il y a aussi quelques entrées faciles dans le parc de la Vanoise, où il y a du grand ski !"

◼️ Pour ceux qui démarreraient le freeride, quelques conseil à donner ?

"Même si on le répète souvent, si on n’est pas accompagné par quelqu’un d’expérimenté, faire appel à un professionnel. Et évidemment, ne pas sortir sans le triptyque arva-pelle-sonde, et savoir s’en servir ! Pour avoir été victime d’une avalanche, je sais que ce n’est pas le matériel qui vous sauve, mais la personne qui s’en sert…

Plusieurs organismes peuvent vous former pour le hors piste, le plus connu étant Anena qui propose des initiations freeride et des formations dédiées à l'utilisation du matériel de sécurité. 
Référez vous aussi aux conditions météos et progressez à votre rythme afin d'acquérir de l'expérience et de la pratique. La montagne peut-être magique mais aussi tragique... Alors prenez du plaisir au coeur des 3 Vallées, mais en toute sécurité !"