Interview d'Emeric FORAY, Electricien

Indispensables à Méribel Alpina, les électriciens gèrent tout ce qui concerne les installations électriques des remontées mécaniques. Rencontre avec l’un d’eux, Emeric Foray qui nous parle de son métier et de ses particularités.

Quand as-tu débuté dans ce métier et en quoi consiste-t-il ?
Depuis 2004, je travaille ici, d’abord en saisonnier, puis à l’année depuis 2008. Nous sommes 5 électriciens qui gérons l’ensemble des remontées du domaine skiable : nous intervenons sur du dépannage, du renfort quand les conditions sont difficiles (on aide à la mise en route de l’exploitation en cas de plan neige par exemple), on peut changer un tube fluo ou dépanner un télésiège, gérer le réseau informatique ou s’occuper d’une coupure du réseau 20 000 volts… C’est très varié !

Quelle est ta journée type ?
Il n’y en pas vraiment du coup. Par exemple, quand il y a eu un plan neige récemment, on devait être à 7h15 au travail pour aider à la mise en route de Tougnète, puis on a dû gérer une coupure du réseau 20 000 volts, ensuite ouvrir Burgin-Saulire, pour redescendre à l’atelier pour divers travaux… et en fin de journée, il a fallu aider à rentrer les cabines, c’était bien rempli !


Et à l’intersaison et l’été, que fais-tu ?
Ce sont surtout des opérations planifiées sur tous les appareils, on va vérifier les installations, voir si tout est bon au niveau sécurité, faire des modifications sur le réseau informatique pour une meilleure utilisation du Skidata, des caisses… C’est aussi assez varié !



Quelles sont les difficultés d’un électricien aux remontées mécaniques ?

Il faut aimer la montagne, on est beaucoup dehors, donc ce qui peut être difficile ce sont les conditions climatiques parfois. Ensuite, c’est très important d’être très vigilant pour ne pas se coincer les doigts dans une remontée par exemple !

Comment as-tu vu l’évolution de ton métier ?
Ce qui a beaucoup changé, c’est l’accent mis sur la sécurité : aujourd’hui, on a le baudrier pour tous les travaux en hauteur, le casque sur le scooter des neiges… le travail est le même, ce sont justes les normes de sécurité qui ont été renforcées, et c’est une bonne chose.